30.6.05

Sarkozy ou la tentation du populisme pénal

« Nettoyage au Karcher », « débarrasser la France des voyous »... Depuis quinze jours, Nicolas Sarkozy multiplie les sorties provocantes et se prépare, au grand dam des associations de magistrats, à durcir la législation en matière de récidive. Auteur de la Volonté de punir (Hachette littératures, 2005), Denis Salas décrypte le discours et les intentions du ministre de l’Intérieur.

Comment analysez-vous l’attitude de Nicolas Sarkozy, omniprésent ces derniers jours sur la scène juridique et médiatique ?

Denis Salas. On peut le rapprocher de ce que j’appelle le populisme pénal. C’est-à-dire un appel direct au « peuple », qui disqualifie totalement les institutions dans le règlement des problèmes de société. Au lieu de laisser la justice et la police intervenir et mener à bien leurs activités, lui utilise l’émotion suscitée par le crime et se pose comme le dépositaire d’une volonté de révélation, de recherche instantanée de l’auteur. Ainsi, tout à la fois, il épouse la colère de la victime, discrédite les instances chargées de répondre à la violence et à la délinquance, et brouille les frontières de la démocratie en en appelant à l’opinion - publique.

Quel est le but recherché ?

Denis Salas. Dans toute démarche de ce type, il y a une volonté d’être en phase avec l’émotion de la population et son besoin très fort de protection. J’ai été frappé par l’attitude du ministre de l’Intérieur à Perpignan : le leader politique se déplace sur les lieux, se met en scène dans la ville avec les médias... Il tente par là de répondre à une fonction très profonde et symbolique du rôle de l’État : montrer sa force pour rassurer et protéger. Mais, évidemment, ce n’est qu’une sécurité imaginaire, principalement basée sur la présence et l’image. Dans la réalité, je ne suis pas certain qu’après ce genre de manifestation les habitants de Perpignan ou de La Courneuve soient aujourd’hui plus sereins.

Ce genre de procédé peut-il séduire longtemps ?

Denis Salas. Une chose est sûre : la culture de la sécurité ne peut pas se fonder sur le partage de la peur ou de l’émotion face au crime qui vient de se produire. Elle doit être l’oeuvre d’une construction patiente, en lien fort avec les populations et les institutions (élus, police, justice). C’est dans ce maillage territorial et local que se construit la vraie sécurité. Un discours à chaud sur l’événement ne peut en être qu’une étape : le prélude à un travail plus long de dénouement des conflits.

De quels modèles s’inspire Nicolas Sarkozy ?

Denis Salas. Le phénomène de populisme pénal est apparu aux États-Unis. Il a été conçu comme une réponse à une criminalité de plus en plus dure. Et s’est traduit par une répression accrue, avec des lois toujours plus sévères, concernant notamment les multirécidivistes et les délinquants sexuels. Pour le moment, le populisme pénal à la française est différent. Il n’a pas encore - j’espère que cela ne sera jamais le cas ! - instauré des lois avec des peines automatiques qui suppriment la libre appréciation du juge. Outre-Atlantique, la loi californienne, qui a été généralisée à l’État fédéral, impose qu’au bout de trois délits cumulés le tribunal prononce une peine de perpétuité ! La France, elle, n’est pas liberticide, mais elle crée les conditions susceptibles de provoquer de graves atteintes aux droits fondamentaux. Et elle délégitime les institutions qui en sont les gardiens.

Ce populisme pousse aussi certains, comme l’a fait Nicolas Sarkozy, à s’affranchir de l’indépendance de la justice...

Denis Salas. C’est une autre caractéristique française : la mise en cause du juge. Aux États-Unis, il n’y a pas, dans la procédure, de juge actif comme peut l’être chez nous le juge d’instruction. Là-bas, le juge n’est qu’un arbitre. En France, au contraire, il est un acteur politique que certains entendent bien combattre. On le voit aujourd’hui avec Nicolas Sarkozy dans l’affaire Crémel. On l’a vu aussi avec Lionel Jospin, en 2001, dans l’affaire Bonnal [du nom de cet homme qui avait tué quatre personnes après sa sortie de prison - NDLR]. Tantôt laxiste, tantôt liberticide, le juge devient une institution scandaleuse lorsque le point de vue populiste s’impose. Une seule chose compte : réaliser le serment de vengeance fait devant la famille de Nelly Cremel, ou jadis devant celle du préfet Érignac. On dénonce aisément ces procédures trop lentes, voire inutiles pour protéger la société, tout en omettant de dire que celles-ci sont indispensables pour garantir une justice équilibrée parce que distanciée.

La justice peut être un rempart au populisme pénal. Elle peut aussi être influencée par ce dernier...

Denis Salas. Absolument. Et c’est ce qui est dangereux. Aujourd’hui, on constate que la gestion émotionnelle envahit les mécanismes internes de l’institution judiciaire, à travers cette pression à l’urgence, au résultat, au traitement en temps réel. Poussée par un certain climat politique, la justice privilégie la réponse immédiate et surtout visible. C’est une grave erreur. Le traitement réellement efficace de la délinquance ne peut se conjuguer qu’avec des politiques sociales et un travail en commun avec les associations. Malheureusement, ce traitement-là est souvent invisible et donc peu exploitable par des politiques soucieux de montrer leur action. Aujourd’hui, la justice est plutôt sommée d’envoyer une opinion au peuple. Elle ne doit plus rechercher la peine la mieux adaptée aux actes commis par un individu, mais être dans la résonance de la colère des victimes et prononcer une peine qui en soit le reflet. En déclarant « je ne reconnais que la colère des victimes », Nicolas Sarkozy se situe vraiment dans cette optique.

Comment a évolué la perception de la peine ces dernières années ?

Denis Salas. Depuis l’après-guerre, il y a eu une permanence de la conception individualisée de la réponse à la délinquance, avec notamment l’ordonnance de 1945 sur les mineurs délinquants et l’instauration d’une prison privilégiant le traitement éducatif. Le rapport pénal entre l’État et les délinquants poursuivait un but, politiquement prioritaire : la réhabilitation. Il y avait alors un consensus général pour défendre une attitude humaniste, « intégratrive », à l’égard de la déviance. Mais, progressivement, une redéfinition du périmètre de la sécurité a eu lieu. On n’a plus pensé la délinquance à l’échelle de l’individu, mais à l’échelle des territoires, des villes, des quartiers. Une lecture plus géographique, policière et sécuritaire de la délinquance - aujourd’hui « insécurité » - s’est imposée. Nous ne regardons plus cette délinquance au travers le regard du juge, du psychiatre ou de l’éducateur. On la regarde à travers le regard de la victime et de tous ceux qui subissent la déviance. Un regard renforcé par les médias « image », bien sûr, mais aussi par le contexte post-11 septembre qui a accru la notion de société du risque et durci considérablement les dispositifs pénaux et policiers.

Comment éviter de sombrer dans ce populisme pénal ?

Denis Salas. Il y a, tout d’abord, nécessité de redonner une certaine solidité aux frontières de la démocratie. Dans le populisme, il y a une sorte d’appel au génie spontané du peuple et une disqualification des institutions démocratiques. Il faut donc - rappeler le principe de l’indépendance de la justice et remettre en place, en quelque sorte, l’architecture de la démocratie. Ensuite, sur le plan de la sécurité, il faut sortir des réponses immédiates. Il y a un travail au niveau local et territorial à faire entre élus, habitants et associations. Ce n’est pas l’intervention providentielle d’un homme politique qui va changer les choses mais le partenariat sur le long terme entre les acteurs qui construisent ainsi un bien commun. Enfin, il faut renouer avec le traitement individualisé de la délinquance. À ce titre, on ne peut que déplorer l’absence de moyens accordés au milieu ouvert (accompagnement des détenus, libertés conditonnelles...) qui, on le sait, réduit de beaucoup les risques de récidive. Une amélioration passe donc par un fort investissement sur ces parcours de réhabilitation, mais aussi par un discours politique qui, non pas disqualifie, mais reconnaisse et légitime des activités professionnelles, comme celles exercées par les éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse ou de l’administration pénitentiaire.

Entretien réalisé par Laurent Mouloud
http://www.humanite.presse.fr/journal/2005-06-28/2005-06-28-809506

29.6.05

Giochi d'ombra sull'etica hacker

Il modello vincente della società aperta consente la condivisione del saperi in nome dell'economia di mercato. Una critica alla proprietà intellettuale e al mondo dell'«open source» nel libro «Open non è free» del gruppo di ricerca Ippolita

BENEDETTO VECCHI

Un percorso di ricerca teorica contempla sempre un bivio. Il primo tratto di strada coincide sempre con un più o meno lungo apprendistato del sapere, delle riflessioni e delle elaborazioni che si sono accumulate nel tempo attorno all'oggetto di ricerca. Ma una volta consumata questa fase della ricerca, si pone la domanda se continuare sul sentiero del già noto, oppure vivisezionare, smontare gli elementi teorici fin lì acquisiti. A questo secondo genere di operazione appartiene il libro Open non è free (Eleuthera, pp. 127, € 11), scritto da Ippolita, il nome dietro cui si è raccolto un gruppo di otto persone che da anni si occupano, a vario titolo, di etica hacker, free software, mediattivismo. In questo caso, l'oggetto su cui si applica Ippolita è il free software, cioè quel campo specifico in cui si manifesta una forma di vita che esprime alterità rispetto alla società costituita. Il primo pregio del libro sta nella dichiarazione di un ambizioso obiettivo: nessuna intenzione di aderire a una qualsiasi visione totalizzante delle relazioni sociali, quanto la pacata convinzione che solo partendo da un oggetto specifico, il software libero, si possa giungere a «decrittare» il reale. Al tempo stesso, Open non è free è un libro che sottolinea sin dall'inizio la presa di congedo da quanto è stato accumulato attorno a questo tema. Gli autori sono a ragione convinti che molti piani di una ideale biblioteca possono essere riempiti da analisi e riflessioni sul freesoftware. Il problema non è però di censirle o passarle in rassegna, ma di operare appunto una critica del senso comune che tali libri hanno contribuito a costruire, sommato al fatto, indiscutibile, che lo sviluppo di programmi per computer non sottoposti alle norme della proprietà intellettuale ha cambiato il mondo dentro e fuori lo schermo.

Il bazar della creatività

È oramai storia che Richard Stallman ha dato vita al progetto della Free software foundation, progetto che non è limitato solo alla denuncia della logica sottesa al copyright in quanto diritto proprietario dell'impresa, ma che si proponeva anche lo sviluppo collettivo di un sistema operativo libero. Altrettanto conosciuto è il fatto che lo stesso Stallman fu fortemente criticato da Eric Raymond per aver fatto suo un modello organizzativo accentratore e gerarchico, chiamato della «cattedrale», a cui era preferibile un modello cooperativo chiamato del «bazar» (il testo di Raymond è consultabile nel sito www.apogeonline.com).

Una critica antigerarchica che si accompagnava però all'obiettivo di trasformare i risultati di quel «bazar» informatico in attività economica. Per Raymond il software cooperativo era di qualità migliore di quello «proprietario», perché poteva avera una verifica «di massa» all'interno di una comunità fondata su affinità elettive, fortemente meritocratiche e che fanno della ricerca della creatività un culto. Era dunque tempo, sosteneva Raymond, di tradurre questa cooperazione sociale in attività produttiva che puntasse a scardinare il monopolio acquisito dalla Microsoft nel campo dei sistemi operativi e dei programmi applicativi. Per questi motivi era preferibile l'espressione open source a quello di free software. Il resto è oramai cronaca. Gnu-Linux è infatti diventato un temuto concorrente di Bill Gates e molte grandi imprese dell'high-tech sono diventate sponsor di prodotti open source.

Questa messa a fuoco delle differenza tra open source e free software costituisce il secondo pregio del volume di Ippolita. A prima vista sembra la classica distinzione tra «pragmatici» e «radicali», i primi interessati alla materialità del mercato, i secondi eterni Peter Pan fedeli alla linea dell'«etica hacker». Una distinzione che tende ad occultare il fatto che ogni coder, cioè chi scrive i programmi per computer, conosce benissimo: una volta installato in una macchina, il software trasforma sempre la realtà a cui si applica. Da qui la sostanziale differenza tra programmi close, cioè di proprietà di una impresa, e quelli che possono essere modificati e che sono il risultato di una cooperazione allargata: in questo caso, lo sviluppo cooperativo di un software è l'incarnazione di una «ecologia del desiderio» che non risponde a logiche mercantili. In altri termini, l'«etica hacker» privilegia sempre l'aspetto ludico, appunto desiderante della messa in comune di abilità e conoscenze: si pone cioè anni luce lontana dall'agire economico.

Il mondo open source, anche se spesso parla la stessa lingua del free software, punta tuttavia a neutralizzare gli aspetti «sovversivi» di questa ecologia del desiderio in nome della sana competizione contro i monopolisti della conoscenza. Di conseguenza, l'open source altro non sarebbe dunque che una versione libertaria del neoliberismo economico.

Open non è free va dunque letto attentamente per questa critica serrata del mondo open source e per il metodo con cui è stato costruito (ne parla Serena Tinari in questa pagina). Va quindi accolta la provocazione che il gruppo Ippolita svolge, in particolar modo quando punta l'indice contro quei filoni di riflessione che hanno segnato lo vita dentro e oltre lo schermo. Che possono essere definiti come «teorie critiche dei media», «cripto-marxisti» o «post-operaisti» (divertente è la stilettata rivolta al volume Moltitudine di Michael Hardt e Toni Negri quando etichettano Richard Stalmann come teorico dell'open source). Non è però questa la sede per passarli in rassegna. Tre comunque gli elementi che meritano di essere discussi. Il primo, sicuramente il meno rilevante, riguarda la nozione di comunità. Nel volume la nozione di comunità è intesa come gruppo basato su affinità elettive, ma altre volte corre il rischio di essere schiacciata sulla professione svolta, facendo venire meno le diversità e le gerarchie che attengono all'infausta concezione organicistica della «comunità dei produttori».

Il secondo punto, più rilevante invece, concerne il rapporto tra «l'etica hacker» e il capitalismo contemporaneo, mentre il terzo riguarda il ruolo politico della legislazione, internazionale e la sua traduzione nazionale, sulla proprietà intellettuale nel governo del mercato globale.

Recentemente, il settimanale Business Week presentava una serie di articoli sul tentativo da parte di alcune imprese transnazionali di imbrigliare la cooperazione sociale all'interno delle proprie strategie imprenditoriali (ne ha dato notizia il manifesto il 21 giugno). In questo caso non ci troviamo di fronte ad alcune grandi imprese high-tech che hanno fatto propria l'attitudine alla condivisione dei saperi e del rifiuto del copyright, né all'enfasi sulle «scandalose» dichiarazioni del «papà» del sistema operativo Linux Linus Torvald sulla possibile commistione tra software aperti e proprietari. Il numero di Business Week si spinge molto più lontano, arrivando a sostenere che è la sottomissione della cooperazione sociale il prossimo terreno su cui si muoveranno le politiche economche e sociali. Segnali inequivocabili di una tendenza che punta a far diventare il modello organizzativo del software libero variamente descritto in questi anni - l'ultima descrizione, in ordine di tempo, si può ritrovare nel volume edito dal Mulino curato da Mureno Muffatto e Matteo Faldani Open source, Strategia, organizzazione, prospettiva - dominante non solo nel settore informatico, ma in tutta la produzione di merci. Da una parte, dunque, una cooperazione sociale segnata dall'«ecologia del desiderio», dall'altra però una serie di interventi legislativi sui rapporti contrattuali di lavoro e sulla proprietà intellettuale che puntano a sottoporla formalmente all'impresa capitalistica.

La diffusione a macchia d'olio dei temps - i temporanei, cioè i precari - non ha solo la funzione di stabilire una rigida divisione tra chi può accedere e chi invece trova le porte sbarrate ad alcuni diritti sociali, ma anche per assegnare al management dell'impresa il compito di ricondurre a una logica proprietaria i risultati della cooperazione sociale. Si crea così una situazione paradossale: la cooperazione sociale può anche manifestarsi liberamente, ma i suoi prodotti sono comunque di proprietà dell'impresa. La precarietà del rapporto di lavoro rivela così la sua ambivalenza: forma di vita in cui coltivare le proprie potenzialità creative e, al tempo stesso, condizione di assoluta illibertà. Non molto diversa è l'evoluzione in atto delle norme sulla proprietà intellettuale.

La libertà per decreto

Recentemente, nell'Organizzazione mondiale sulla proprietà intellettuale (Wipo) sono all'opera gruppi di lavoro su una riforma delle norme sul copyright e sui brevetti che puntano, dopo la superfetazione legislativa degli anni scorsi, a uno snellimento e all'elaborazione di un sistema misto, dove il «mondo non proprietario» possa convinvere con quello proprietario. Sono gruppi di studio, certamente, che per il momento hanno solo prodotto interessanti papers, ma che contengono indicazioni precise su come i famigerati accordi sul commercio della proprietà intellettuale del Wto (i Trips) debbano essere riformati. In altri termini, se la proprietà intellettuale è un'istituzione sacra del capitalismo flessibile, il mondo dell'open source ne rappresenta la sua evoluzione. Ed è per questo motivo che l'«etica hacker» rappresenta quell'insieme di usanze, consuetudini, rappresentazioni sociali, cioè rappresenta - se non se ne rivela il suo lato oscuro - l'ideologia del capitalismo flessibile. Questo non significa che l'avvento del regno della libertà ci sia stato, senza che nessuno però sia stato avvertito, e che basti ribadirlo con forza perché possa essere gettata alle ortiche la «sovrastruttura» giuridica che lo occulta.

Più pacatamente, il bivio che si pone di fronte agli sviluppatori di «free-software» non è solo la riaffermazione della centralità dell'etica hacker rispetto alla sua traduzione economica (l'open source), quanto lo svelamento della sua ambiguità. Con un linguaggio che sicuramente non piace al gruppo di Ippolita il suo svelamento passa attraverso la connessione e la ricombinazione tra l'attitudine hacker e ordini del discorso come forza-lavoro, rapporti di produzione, regime di accumulazione. Perché il vero problema non è se lo sviluppo di un software è riconducibile a un gioco collettivo, quanto che quel gioco è oramai ricondotto al marxiano «lavoro combinato». E semmai applicare alla pratica politica il software libero come modello organizzativo.
il manifesto

25.6.05

Imparare a divertirsi con l’intelligenza

di GIULIO GIORELLO

«Calcolava senza sforzo apparente, come gli uomini respirano e le aquile volano nel vento»: così si diceva di Leonhard Euler (ovvero Eulero), grandissimo matematico del Settecento. Amava indagare i molteplici modi con cui combinare insieme entità differenti come lettere dell’alfabeto, numeri, o caratteri delle persone, non meno del suo principale rivale, il filosofo Leibniz cui imputava di essere sostanzialmente un ateo nonostante i retorici omaggi alla provvidenza divina

Eredità di Eulero è il quadrato magico che sta alla base del Sudoku, gioco matematico che ci viene dal Giappone, esotico come il sushi — ma anche in Europa, quando era il caso, si è mangiato pesce crudo! Un numero per casella, vuol dire la parola. Il quadrato è fatto di 81 quadretti, 9 righe orizzontali, 9 colonne verticali, 9 sezioni di 9 quadrati l’una che vanno riempite con le cifre da 1 a 9, con il vincolo che in ogni colonna, in ogni riga, in ogni sezione, ciascun numero compaia una volta sola. Facile, non vi pare? Ma occorre provarci.
Saggiamente chi distribuisce il gioco consiglia di munirsi di una matita provvista dell’opportuno gommino. Come già aveva intuito Eulero ai «giocatori» vanno forniti i necessari «indizi» che assicurano che la soluzione del «rompicapo» esiste ed è unica. Poi è solo questione di intuizione e di pazienza, purché — come ha ricordato il britannico Daily Telegraph — «non ci sia un calo di concentrazione». Il gioco ci fa capire che il mondo dei numeri è così seducente e misterioso proprio perché problemi facilissimi da enunciare si rivelano assai difficili da risolvere — e questo è il fascino della scienza.
Più di 40 anni fa un eccellente storico e filosofo delle idee, Thomas Kuhn, quasi scandalizzò il pubblico dotto sostenendo che nell’impresa scientifica si procede riducendo i grandi enigmi della natura a puri «rompicapo», in linea di principio non diversi dai giochi proposti dalla Settimana enigmistica. Aveva non poche ragioni dalla sua — compresa la teoria dell’evoluzione di Charles Darwin che ci insegna che non sopravvivono le specie che non sanno risolvere quei particolari «giochi» che l’ambiente sottopone loro. Il Sudoku è l’ennesima metafora per le sfide della vita? Se rispondiamo di sì, capiamo perché una rielaborazione giapponese di una intuizione di un matematico svizzero, reimportata da noi (sembra) da un giudice neozelandese in servizio a Hong Kong rimasto disoccupato quando Sua Maestà britannica rinunciò a quella colonia, sia diventata una moda non solo in Inghilterra, ma anche in molti altri paesi dell’Occidente.
Riprendendo una fortunata idea del biologo Richard Dawkins, quando qualcuno descrive il Sudoku come un «meme»: l’equivalente culturale di un gene — qualcosa capace di diffondersi, «infettando» le menti delle persone al di là di qualsiasi confine politico o culturale. Un po’ come (e sono esempi cari a Dawkins) le teorie della scienza, gli strumenti della tecnica o l’idea dell’Inferno. Ma anche se rispondiamo di no, l’indubbio successo del Sudoku deve farci riflettere sull’attrattiva che esercita su di noi il modo in cui possiamo «combinare» le cose più diverse. Menomato alla vista, Eulero disse che così avrebbe avuto «meno distrazioni» nel cercare di capire l’ordine del mondo; con toni meno drammatici, possiamo concludere con lui che risolvere i «piccoli» enigmi dei numeri è un piacere democraticamente offerto a tutte le persone che amano divertirsi con la loro intelligenza, imparando dai propri errori. Matita e gommino per cancellare, appunto!
corriere.it

20.6.05

La Terra «global» non è più rotonda

LE TESI DI FRIEDMAN PER VINCERE LA SFIDA DEL 2000

di Maurizio Molinari

«Come scrive Thomas Friedman il mondo in cui viviamo è diventato piatto e ciò comporta più opportunità ma anche maggiori rischi». Parola di Hillary Clinton. L'ultima First Lady democratica, che molti liberal auspicano candidata alla Casa Bianca nel 2008, cita The World Is Flat (488 pagine, Farrar, Straus and Giroux, New York) tanto spesso quanto il presidente George W. Bush fa con The Case for Democracy di Nathan Sharansky. Che si tratti di interviste ai network tv, discorsi pubblici a Washington o incontri privati a Manhattan, Hillary descrive l'ultima fatica del giornalista del New York Times tre volte premiato con il Pulitzer come «il libro che ci aiuta a capire dove viviamo» a quasi quattro anni dagli attacchi dell'11 settembre. Se Bush ha trovato nelle pagine di Sharansky le idee a cui ispirare la rivoluzione democratica globale, Hillary ritiene che Friedman abbia descritto le sfide della globalizzazione a cui i democratici devono rispondere se vogliono tentare di tornare a guidare l'America.

Da qui l'importanza del libro, la cui tesi ridotta all'osso è: «Cristoforo Colombo viaggiando sulla caravella Nina scoprì nel 1492 non solo l'America, ma che il mondo era tondo, io viaggiando in business class della Lufthansa ho scoperto non solo l'India e la Cina ma che il mondo è diventato piatto». Per spiegare la scoperta Friedman sintetizza la storia dell'umanità in tre stagioni, numerate come avviene per i programmi dei computer.
«Globalizzazione 1.0» iniziò con la scoperta dell'America durò fino al 1800 e venne guidata dalla forza di «muscoli e nazioni», «Globalizzazione 2.0» durante i secoli XIX e XX ebbe come traino le compagnie multinazionali mentre noi viviamo nella «Globalizzazione 3.0» che trae la propria forza dinamica dai singoli individui in grado di interagire sempre e comunque, ovunque si trovino sul Pianeta.
Cadute le barriere prima nazionali e poi economiche la dimensione individuale della globalizzazione vede chi abita a Bangalore, New York, Buenos Aires e Shangai lavorare e comunicare sovrapponendosi gli uni agli altri. Cellulari, computer ed Internet consentono di vivere nello stesso luogo virtuale, dialogare senza interruzioni come anche portano a consumare gli stessi beni ed a discutere di argomenti simili. Sono dieci gli episodi della teoria recente che hanno «appiattito il mondo»: la caduta del Muro di Berlino, il debutto di Netscape come browser per navigare sul web, la scelta delle grandi compagnie come Ibm e Microsoft di scommettere su Internet con l'open sourcing; l'outsourcing da parte delle aziende del Nord che hanno iniziato a spostare la produzione nei Paesi del Sud, a cominciare dall'India; il decollo dello sviluppo della Cina, entrata nell'Organizzazione mondiale del commercio e divenuta protagonista dell'economia del Pianeta; le catene di distribuzione che consentono di cibarsi di sushi giapponese nel cuore dell'Arkansas come di comprare beni identici in negozi Wal-Mart nelle località più disparate; le compagnie di consegna a domicilio come Federal Express e Ups capaci di arrivare ovunque in breve tempo; i motori di ricerca sul web Google!, Yahoo e Msn grazie ai quali è possibile in pochi secondi trovare informazioni su ciò che serve; l'avvento della tecnologia wireless e dei gadget digitali ovvero la possibilità di comunicare senza dover restare seduti di fronte ad un Pc o doversi occupare di fili elettrici e collegamenti telefonici.

«Il mondo è diventato un campo spianato» riassume Friedman, offrendo a chi viaggia la possibilità di continuare dopo l'atterraggio a Taiwan il lavoro iniziato prima del decollo a Francoforte e continuato durante il viaggio in business (dove prima o poi tutte le maggiori compagnie offriranno il servizio wireless). Le conseguenze sono continue ed imponenti: in Cina persone che non avevano mai sognato di avere un telefono fisso ora possiedono un cellulare, in India gli studenti non hanno più bisogno di emigrare per lavorare in Europa o negli Stati Uniti e le dichiarazioni dei redditi dei contribuenti americani vengono compilate a Bangalore in numero crescente: nel 2003 i casi furono 25 mila, nel 2004 sono stati 400 mila. Tutto ciò comporta la «morte dei commessi viaggiatori» parcellizza la concorrenza e ridisegna l'economia come d'altra parte offre il fianco ad una nuova generazioni di crisi dovute alle presenza di zone d'ombra, di «intoccabili» rimasti ai margini della «Globalizzazione 3.0» oppure divenuti, volenti o meno, vittime dei tre grandi differenziali destinati a segnare gli equilibri del Pianeta: l'ambizione personale, la capacità di mobilitare grandi numeri, la possibilità di ricevere l'educazione necessaria per stare al passo con l'era del wireless digitale.

Per la politica ciò comporta confrontarsi con società «Glocal», dove la cultura locale si fonde con l'interazione globale, come anche con sfide terribili come quelle del terrorismo di Al Qaeda che ha dimostrato l'11 settembre 2001 di saper sfruttare le opportunità offerte dalla «Globalizzazione 3.0» per scatenare un conflitto del quale non si intravede la fine e che ha ridisegnato l'equilibrio fra sicurezza collettiva e libertà personale. Per progredire nel mondo piatto bisogna avere immaginazione, motivazione e memoria, è la tesi di Friedman che piace a Hillary, tenendo però presente i rischi connessi ai nuovi intoccabili.

lastampa.it

I gioiosi disfattisti

di Barbara Spinelli

Sono davvero molto numerosi e particolarmente interessati coloro che in questo momento tripudiano, per le tribolazioni che l'Unione europea attraversa. È una gioiosa macchina da guerra che si è messa in moto soprattutto in America e Inghilterra, in concomitanza col referendum francese sulla costituzione europea, e adesso che il vertice a Bruxelles è fallito il tripudio è ancor più grande e quasi tracima in Schadenfreude, in piacere per come l'uomo accanto a me vacilla e cade. Blair che non ha voluto rinunciare all'esorbitante anacronistico assegno ricevuto ogni anno da Bruxelles, e che affossando il vertice ha mostrato di sprezzare la disponibilità a far sacrifici dei dieci nuovi Stati (tutti più poveri di Londra), non ha esitato a parlare di nuovo inizio nella storia dell'Unione, presentandosi addirittura come precursore di un'avventura europea più esaltante, più moderna e promettente.

Proprio lui che usa corteggiare gli europei orientali, e che spesso li ha usati per impedire l'unità continentale, oggi ignora il loro desiderio di superare la crisi, e li respinge.
Perfino la sua insistenza sulla riduzione delle spese agricole, anche se nasce da un'aspirazione giusta - evitare che i sussidi agricoli divorino il 40-45 per cento delle spese comuni, dedicare molte più energie a settori più vitali come ricerca e impiego -, ha finito con l'offendere l'Europa e le sue istituzioni: rompendo patti precedentemente stipulati, e disconoscendo accordi come quello, sottoscritto da tutti nel 2002, di non toccare le spese agricole fino al 2013.

Tony Blair si sente in queste ore nuovo leader-ispiratore dell'Europa, ma assomiglia poco ai personaggi che in passato furono leader e ispiratori. Schuman o De Gasperi o Kohl avevano l'animo non di divisori, ma di federatori. Interpretavano le crisi in senso etimologico, come momenti di passaggio alla scelta, alla decisione: non come declino che si assapora come si assapora una vendetta o perfino un malessere. Il presidente di turno lussemburghese, Juncker, ieri notte è stato amaro: aveva visto come i Paesi poveri dell'Est erano disposti a sacrificare parte degli aiuti pur di evitare il fiasco, e ha detto di «provar vergogna» per come la nave dell'Unione è stata affondata da pochi ricchi. Ma la vergogna è qualcosa che i tripudianti non conoscono, e questa loro spregiudicatezza morale va attentamente studiata, perché spiega quel che accade nell'Unione e dintorni.
Non c'è infatti spazio per la vergogna e neppure per quella speciale tristezza che si chiama timore della decadenza storica, nella macchina da guerra che sta esultando sulla scia dei referendum.

E ancora una volta non è verso l'Inghilterra che dobbiamo guardare per comprendere la formidabile potenza della macchina e neppure verso quella parte d'Italia che s'esercita nel presunto anticonformismo della critica antieuropea, ma verso l'oltre Atlantico, e più precisamente verso l'America nazionalista di Bush e dei centri di studio e d'influenza neoconservatori vicini all'amministrazione. È qui che il godimento si manifesta con tutta la sua forza: volitivo, guerresco, e con accenti di forte anche se simulata trasgressività. È qui e solo di riflesso in Italia che si parla con festante militanza di utopie giustamente punite, di dogmi europeisti finalmente smantellati, di immobilizzanti tabù infranti, di riscatto lungamente atteso del vecchio Stato-nazione.

Chi abbia voglia di conoscere vada a esplorare i siti Internet della rivista neoconservatrice Weekly Standard, dell'American Enterprise Institute, degli articolisti neocon sul Washington Post. Vedrà che non c'è senso del dramma, in quella parte d'America, ma d'una rivincita e soprattutto d'una prodigiosa opportunità. Forse l'Europa con la sua moneta non è più la potenza che pareva recentemente, forse il predominio mondiale Usa non ha più rivali, forse gli asiatici come Cina e Corea torneranno a comprar dollari e non saranno più attratti dall'euro (Irwin M. Stelzer, Delizie dopo il no, Weekly Standard), forse la Nato prevarrà sull'Unione (Gerard Baker, Weekly Standard), forse è finita nella polvere quella sfida fastidiosissima che l'Unione lanciava e lancia a chi inforca gli occhiali del vecchio Stato-nazione per interpretare le cose del mondo: memento cita mors venit - era il monito che veniva dall'Europa - Ricordati: viene la morte veloce! Gli incoronati degli Stati-nazione hanno deciso di scommettere sulla sconfitta del modello statuale inventato nel vecchio continente (una confederazione di Stati che abbandonano parte delle sovranità e la trasferiscono a poteri federali) e per questo parlano quasi all'unisono, nelle ultime ore, di Europa a pezzi, di Europa finita, di tabù infranto.

Il vero paralizzante tabù è in realtà il loro (la sovranità nazionale assoluta, incapace di far fronte da sola ai mali del mondo), ma almeno per ora l'impaurente pericolo sembra passato, e le intemperie europee consentono d'imbrogliare le carte: ecco dunque che è l'Europa, a esser descritta come tabù rigido, anacronistico, non-pratico. Celebrando i suoi funerali, la giubilante macchina neoconservatrice si lancia in un'operazione furba oltre che bellica: a forza di dichiarar morta l'Europa, magari la desiderante profezia s'invererà.

Non è detto che il suo calcolo sia vincente: non solo l'Europa esiste ancora, ma in gran parte è già federale e dunque già costituzionalizzata (l'80 per cento delle leggi economiche si fanno a Bruxelles; il diritto comunitario premia su quello nazionale). Ma l'imbroglio vien tentato, e il metodo somiglia molto ai modi di Bush d'esportare le democrazie dall'esterno. Quel che conta è puntare sulle piazze che s'ergono contro qualsiasi status quo, e contro le correzioni di rotta gestite gradualmente da forze endogene. Verso l'Europa, questo significa puntare esplicitamente sulla crisi della democrazia parlamentare classica. Di qui l'apologia dei referendum, nei commenti neoconservatori, e l'esaltazione del Paese reale che si ribella contro il Paese legale, come nel nazionalismo antiparlamentare francese dei primi '900. Irving Kristol sul Weekly Standard parla addirittura di una battaglia europea di liberazione, elogiando il no francese, e lo paragona ai movimenti neodemocratici in Libano e Medio Oriente. Gerard Baker su Weekly Standard consiglia di sostenere i Paesi «meno istericamente europeisti», concedendo loro con più facilità i visti.

Sotto accusa è una cricca, ovvero un establishment, che governerebbe con orribile burocrazia a Bruxelles. Liberati sarebbero gli Stati, brutalmente defraudati di sovranità dall'arroganza dell'utopia europeista. Poco importa se per far valere le proprie tesi si ricorre alla menzogna: se si dice che quest'Europa tecnocratica impedisce crescita e occupazione, e manovra contro riforme liberali. Non è vero, visto che il no francese rifiuta proprio flessibilità del lavoro e dell'economia. Ma la menzogna serve ed è sbandierata come verità.

Altri studiosi dicono che l'Europa è morta perché i popoli non hanno voluto il predominio di questo o quello Stato. Per lo storico Niall Ferguson (The New Republic) è il predominio tedesco che vien rifiutato: predominio che la Costituzione avrebbe sancito, fondando i voti a maggioranza sulla potenza demografica. Altri ancora dicono che è l'Europa imperiale e antidemocratica a crollare (Efraim Karsh, The New Republic). Un argomento, comunque, accomuna gli estasiati disfattisti. Lo Stato-nazione sembrava fuori moda, ed ecco che fa ritorno imbaldanzito. L'Europa stava diventando un'unione politica dopo esser stata per decenni solo economica, ed ecco che provvidenzialmente torna a essere mero mercato. Non ci saranno una politica estera né una difesa autonome, anche se i disfattisti tacciono l'enorme favore che tale obiettivo incontra nei popoli. La sfida che Europa lanciava a Washington sarebbe fallita.

In realtà non è fallita, sempre che i Paesi dell'Unione s'accorgano che la stasi è una trappola per loro, e una manna per chi vuol tenere l'Unione in stato d'inferiorità. La costituzione andrà forse in parte riscritta, ma resta un'esigenza per gli europei. Tanta parte della loro esistenza è ormai decisa a Bruxelles, e per quella parte è importante avere una comune carta costituzionale. E poi la costituzione è un mezzo per raggiungere il fine dell'unità politica. Il mezzo magari muterà, ma il fine resta anche per gran parte di chi ha votato no. Non è escluso che la questione stessa della Turchia aiuti. Tutti dicono che con la presunta morte dell'Europa e la xenofobia in rimonta l'ingresso di Ankara è per sempre bloccato. Non è necessariamente così, se l'Europa coglierà l'occasione per ripartire a due velocità. Una parte più piccola e ardita potrebbe unirsi strettamente, con istituzioni forti e confini chiarissimi. Una seconda parte, più gelosa delle sovranità nazionali, potrebbe collocarsi in un cerchio periferico pur essendo parte dell'Unione. In questa parte potrebbero stare gli Stati contrari all'Europa politica che vogliono solo un gran mercato: fra essi Gran Bretagna, forse Polonia e Repubblica Ceca, infine Turchia.

Tutto sta a non dare a Londra la leadership del rilancio dell'Europa politica, perché a esso Londra non è interessata. Molto dipenderà anche dall'Italia, che in passato ha sempre privilegiato - e non per dogma ma con una sapiente astuzia che ha accentuato il nostro peso internazionale - le soluzioni sovrannazionali. Dipenderà dai nuovi Paesi, traditi da Blair. Dalla Francia, che potrà uscire dalla paralisi accettando l'Europa più profondamente. E dalla Germania, che non ha più un leader federatore come Kohl ma in un'amministrazione democristiana potrebbe averne uno nuovo.

L'Europa è al bivio, certo. Ma non fra essere e non essere. Siamo ben oltre il dilemma esistenziale, anche se il declino è possibile in tutte le civiltà. Una gran parte del cammino è alle nostre spalle, e la crisi oggi nasce proprio perché questo cammino è già compiuto. Si tratta di continuare sulla via intrapresa, spiegandosi meglio coi popoli. Come diceva giustamente uno dei padri d'Europa, Jean Monnet, ci sono crisi in cui conviene giocare coi paradossi e raccomandare questo a se stessi: «Prima continuare, e soltanto dopo cominciare». Lo stesso Monnet diceva che l'ultima guerra era il «gran federatore» d'Europa. I federatori di oggi sono i tormenti esterni all'Unione, la mondializzazione, la sfida indiano-cinese. Il che significa che l'Europa non è affatto a pezzi e resta bisogno ineludibile: per i popoli, per gli individui e per gli Stati deboli che siamo diventati.
lastampa.it

12.6.05

Quando il Vaticano combatteva l'astensione

DAI BAMBINI CHE MINACCIAVANO LA PIPÌ A LETTO
SE I GENITORI NON ANDAVANO A VOTARE FINO
AI MESSAGGI IN RIMA IN FAVORE DI DE GASPERI

Il Blocco Nazionale nel 1948 proclamava
per intimorire gli elettori: «Nel segreto
della cabina elettorale Dio ti vede, Stalin
non ti vede». Il Cardinal Lercaro a Bologna
si inventa i Frati Volanti, nome degno
di supereroi della fede, che dismesso l'abito religioso si mischiano al pubblico dei comizi avversari per contestare gli oratori

12 giugno 2005

di Edoardo Novelli

STA sicuro che ad Alcide la Madonna gli sorride, che votar per lui ti dice la potente AUSILIATRICE». Questa rima non è tratta da una striscia di Bonaventura o di Bibì e Bibo ma è la conclusione del Messaggio della Regina, una preghiera elettorale, a metà fra il sacro e il profano, distribuita con tanto d'immagine sacra in occasione delle elezioni del 1948. Il primo grande intervento diretto della Chiesa in una campagna elettorale, con la massiccia mobilitazione dei cattolici, risale proprio a quella data.

Nei mesi febbrili che precedono le elezioni del 18 aprile, Luigi Gedda, presidente dell'Azione Cattolica, messo dal Vaticano a guidare i Comitati Civici, viene periodicamente ricevuto da Pio XII, il quale vaglia e approva personalmente tutto il materiale propagandistico. La copertura finanziaria per la creazione di una delle più grandi macchine elettorali che abbiamo mai operato in Italia - capace in pochi mesi di mobilitare fra fedeli, parrocchie, ordini religiosi e confraternite, oltre 300mila volontari - è personalmente garantita da Monsignor Montini, futuro Paolo VI. Al contrario di oggi, dove il Papa e il Cardinal Ruini fanno con insistenza risuonare nei loro discorsi la parola astensione e invitano ad «astenersi dai comportamenti che a Dio non piacerebbero», la campagna dei Comitati Civici, che non possono apertamente schierarsi a favore di un partito, si concentra contro il principale nemico della fede e alleato dei comunisti: l'astensionismo. Nei manifesti gli asini dichiarano di non votare e i bambini minacciano di fare pipi a letto se i loro genitori non si recheranno alle urne. «Vota. O sarà il tuo padrone» si intima alla presenza della morte con il cappello da cosacco.

Ma non sono solo i Comitati Civici a utilizzare la fede a fini politici. Il Blocco Nazionale per intimorire gli elettori proclama: «nel segreto della cabina elettorale Dio ti vede, Stalin non ti vede», slogan così efficace e longevo da essere ripreso proprio in questi giorni dal ministro Calderoli che ha dichiarato che «nel segreto dell’urna Dio e l’embrione soppresso ci vedono, i referendari no».

Nasce la Preghiera dell'elettore che recita: «Padre nostro, che sei nei cieli e governi l'universo, concedi alla nostra Patria la grazia di aver rappresentanti veramente cristiani e liberaci dal pericolo che i cattolici diano il loro voto a candidati o partiti che non offrono la certezza di rispettare il Tuo Vangelo». La Madonna Pellegrina, celebrazione di origine francese, viene subito coinvolta nella battaglia elettorale: le processioni della statua percorrono l'Italia in lungo e in largo, accompagnata da preghiere, canti sacri, e inviti a difendere col voto i valori cristiani. In un’epoca nella quale la propaganda è ancora affare di piazza ed oratoria, padre Lombardi, soprannominato «Il microfono di Dio», scopre la possibilità di collegare via telefono più città e di parlare così contemporaneamente a platee sempre più vaste. Mentre il Cardinal Lercaro, a Bologna, si inventa i Frati Volanti, nome degno di supereroi della fede, che dismesso l'abito religioso si mischiano al pubblico dei comizi avversari per contestare gli oratori e accendere vivaci contraddittori. Dal canto suo la Democrazia Cristiana, principale beneficiaria di tutta questa propaganda religiosa, sollecita in maniera più o meno esplicita questa commistione, arrivando ad invitare a cercare nella scheda la croce di Cristo.

Esempi d'epoca di un'ingerenza diretta del Vaticano nella vita politica italiana e di uso della fede a fini elettorali, ai quali seguirà nel luglio del 1949 la scomunica del Sant'uffizio di tutti coloro che accettano, sostengono o divulgano il comunismo.
lastampa.it

8.6.05

L’amaro destino del giunco sterile

di Gianni Riotta
Ci sarà chi andrà a votare, al referendum di domenica, in difesa della libertà di ricerca scientifica, postulata dai Nobel Dulbecco e Levi Montalcini. E chi invece voterà no, o si asterrà, legittimamente, secondo il mandato del cardinal Ruini, per delimitare il potere dei camici bianchi.
Qualcuno dirà di sì ricordando che, fino al 1869, la Chiesa ha esitato sull'inizio della vita (fu Martin Lutero a riproporre il concepimento come debutto della vita, tesi cara a Tertulliano e San Gregorio), qualcuno citerà San Tommaso (che, mal interpretando Aristotele, data la vita umana a ben dopo il concepimento), qualcuno non andrà alle urne, confortato magari dalla bolla del 1588 di Papa Sisto V, «Effraenatam ».
La campagna elettorale non è propizia a serene discussioni, ma almeno i temi del futuro, che il filosofo Francis Fukuyama teme «post-umano », entrano nel tinello di casa. Sarebbe bene però meditare liberi dai guantoni dei pregiudizi che picchiano sui ring dei faziosi, «illuministi contro bigotti», «libertini contro padri di famiglia ». Non è così. Procreazione assistita e cellule staminali sono temi complessi e affascinanti, irriducibili alla propaganda di parte. Lo studioso cristiano William Hurlbut ha convinto l'arcivescovo cattolico di San Francisco William Levada che è possibile creare staminali embrionali senza ledere la morale, e ha già presentato il suo esperimento in Vaticano.
In direzione opposta, la femminista Marie Magdeleine Chatel condanna nel volume «Il disagio della procreazione» ogni intervento medico per indurre gravidanze. Non è facile orientarsi, e del resto la critica all'ingegneria genetica non nasce tra i conservatori, ma tra gli scienziati progressisti, con la storica conferenza di Asilomar del 1975. Quel che colpisce però, nel disputare di esperti, seri o di giornata, è il silenzio freddo sul soggetto cruciale del voto: le coppie di genitori italiani che desiderano bambini e non possono concepirne.
Si discetta di talassemia e Giobbe, di «crioconservazione » e «cultura del desiderio», «ootide ed embrione», ma si dimenticano padri e madri disposti a subire pratiche mediche lunghe, umilianti, spesso dolorose e con impatto grave sulla vita affettiva. Non per piacere effimero, non per narcisismo, ma per una decisione che non ha nulla di erotico o decadente, un atto d'amore, di fede nella vita. Un amore semplice e pulito, controcorrente in un'Italia che di far figli non vuol saperne, troppo edonista per rinunciare al weekend, o troppo disoccupata per arrivare in tre al 27.
Anziché incoraggiare queste famiglie generose, la legge ne rende la Via Crucis ancor più punitiva, sovrapponendovi l'offesa del censo: chi ha i soldi vola all'estero, in cliniche dove non vige la legge 40, definita dalla rivista Foreign Policy «la peggiore al mondo», i poveri restano sterili come il giunco della Bibbia. Le parole di Benedetto XVI contro «la banalizzazione del corpo» e la «pseudolibertà» ci richiamano alla riflessione. Ma le famiglie che hanno avuto un bambino con l'assistenza messa a rischio dalla legge 40 testimoniano proprio di un ritorno al corpo come luogo sacro, di sacrifici, concepimento, vita.
E' la rinuncia concreta alla «pseudolibertà» per il dovere, lungo e faticoso, di maternità e paternità: e Paesi di fervida fede religiosa, dagli Usa a Israele, si guardano infatti dall'imporre i diktat della 40. Chi non vorrà, per convinzione morale, non usufruirà della procreazione assistita. Ma negare, per legge di Stato, a una donna o a un uomo malati di sentirsi chiamare «mamma», «papà» è ingiusto. Il sì è anche scelta di vita, sì a bambini e bambine che altrimenti non vedremo mai sgambettare, sorridendo, tra di noi.
corriere.it

6.6.05

Ict, l'Italia è in affanno

rapporto assinform

Le telecomunicazioni crescono poco. L'informatica è in discesa. Al contrario degli altri Paesi

di Mario Cianflone

È in netto affanno l’Information and communication technology targata Italia. Cresce infatti meno, molto meno degli altri Paesi europei e della media mondiale e soprattutto il peso dell’informatica sul prodotto interno lordo è nettamente inferiore a quello espresso dagli Usa e dall’Europa. Il nostro Paese dunque si conferma propenso a spendere in telecomunicazioni (servizi soprattutto) e in tecnologie per la casa, mentre le imprese sono ferme per quanto riguarda gli investimenti in It, con grave pregiudizio per la competitività nei prossimi 12-24 mesi.
È quanto emerge dal rapporto Assinform 2005 che realizzato, come da tradizione con il supporto di NetConsulting, mette in luce numerosi dati significativi primo fra tutti il valore complessivo del settore Ict che nel 2004 ha generato un giro d’affari di 61,180 miliardi di euro, in progresso (lieve) dell’1,5 per cento rispetto al 2003. Le telecomunicazioni sono cresciute del 2,4% a 41,860 mentre l’Informatica è calata dello 0,4% a 19,320 miliardi. Ma a deludere è, soprattutto, il raffronto con il resto dei Paesi di grande industrializzazione. L’Ict in tutto il mondo è cresciuta nel 2004, in rapporto al 2003, del 5,9% per un totale di 2.443 miliardi di dollari con le tlc che aumentano del 6,9% (1.483 miliardi) e l’It del 4,4& (960 miliardi di dollari), nonostante il vertiginoso crollo dei prezzi di hardware e software, mentre una feroce competizione abbatte le tariffe dei servizi. Ma c’è di più l’Information communication technology cresce ora più del Pil mondiale e vale il 6% del prodotto interno lordo globale, ben di più dell’industria dell’auto (2,5%), mentre in Italia la situazione è bene diversa con l’Ict che vale circa il 4,5% del Pil. In particolare, le telecomunicazioni sono allineate sostanzialmente alla media mondiale e pesano sul Pil per 3%, allo stesso livello della media europea e un soffio meno degli Usa (3,25%), mentre l’informatica è in netta difficoltà.
L’It targata Italia difatti vale solo l’1,9% del pil, contro il 3% dell’Europa e il 3,8% degli Stati Uniti. Considerando la spesa pro capite si nota che nelle Tlc il nostro paese con 728 dollari all’anno è allineato all’Europa (774 euro) e non è a distanze siderali dagli Usa (gli americani spendono in telecomunicazioni 1.064 dollari ogni 12 mesi). Nell’It invece le differenze sono rilevantissime con una spesa italiana pro capite (336 dollari) che è meno la metà di quella europea (713 dollari) e addirittura un terzo di quella americana 1.176 dollari). L’Italia è inoltre l’unico paese di grande industrializzazione dove l’informatica è in discesa. A prescindere dal crollo dei prezzi e dal rapporto euro/dollaro, nel nostro paese l’It segna un -0,4% , ha recuperato il tonfo del 2003/2002 (-2,7%) ma il dato contrasta fortemente con la Spagna (+2,3%), con la Francia (+2,2%), con la Germania (+1,4%), con il Regno Unito (+3,2%) e in generale con tutta la media europea che segna un rialzo del 2,6%, mentre la locomotiva Usa mette a segnano un progresso 4,4% e in Giappone un rialzo del 2,4 per cento.
«L’information technology - spiega Giancarlo Capitani Amministratore Delegato di NetConsulting - è in una situazione critica: l’ict non è più un mercato omogeneo ma è un insieme di mercati. il settore attraversa una fase di profondo cambiamento, con aree a differente velocità, che esprimono dinamiche ben diverse l’une dalle altre. È un mercato a mosaico che si sta configurando in una serie di aree che stentano però a convergere. Il mercato andrà verso una struttura unitaria solo quando si verificheranno certe condizioni di miglioramento dell'intero sistema».
L’informatica

A penalizzare l’informatica in Italia ci sono una serie differenti fattori, quali un tessuto economico-produttivo costituito da troppe piccole e medie imprese e il crollo dei prezzi. Quest’ultimo ha avuto un peso molto forte e si è concentrata nell’hardware, nel software e in servizi, dove negli ultimi due anni le tariffe sono calate di ben il 40 per cento
Il nostro impianto produttivo è costituito da una miriade di piccole e medie imprese con scarsa propensione ad investire in information technology, che oltretutto considerano un costo e non una leva competitiva, ma soprattutto le nostre Pmi non hanno le medesime esigenze di una società americana o tedesca da mille dipendenti e spesso qualche pc, un server, un gestionale, la posta elettronica e un pacchetto di produttività sono sufficienti a sostenere le attività, senza bisogno di impianti it moderni e sofisticati. Quando, beninteso, ne siano dotate. Infatti, secondo Capitani pero la situazione è decisamente negativa.

«Le piccole e medie imprese spendono in It - dice - solo il 18,2% del totale ma sono circa quattro milioni. Questo vuol dire che investano circa 1.500 euro l’anno ciascuna. E abbiamo rilevato che non si tratta di scarsa informatizzazione ma addirittura di assenza di strutture. Inoltre le regole di Basilea 2 avranno sulle Pmi un impatto devastante. Le aziende si devo attrezzare per offrire la trasparenza richiesta dalle norme e solo la tecnologia può garantire l’adempimento. Le aziende hanno una scarsa propensione a innovare e la spesa è stata alimentata soprattutto dal rinnovamento del parco hardware, con una forte tendenza a consolidare i server. Ma soprattutto le imprese hanno varato meno progetti e questo ha ridotto anche il mercato dei software e dei servizi, innescando una gara competitiva tra gli attori del settore che ha come conseguenza la riduzione dei prezzi e dunque del giro d’affari. Le imprese spendo poco e male e solo nei processi, considerano l’it solo una leva efficienziale, un modo per innovare e migliorare i processi e niente di più. Al contrario il segmento consumer è in forte crescita: è estremamente dinamico e la spesa delle famiglie e degli individui in tecnologia è in controtendenza rispetto al trend di riduzione dei consumi. Si sta andando verso una vera digitale home. La tecnologia per la casa sta andando molto più veloce di quella per il business».
Del resto i dati di Assinform parlano chiaro. La tecnologia digitale consumer è cresciuta del 4,4% nel 2004 rispetto al 2003 e ora il giro d’affari è il 4,3% del totale dell’It, oltre ad essere l’unica area capace di esprimere una crescita significativa. In decollo la vendita dei personal computer che segna un incremento del 16,7% a 3,620 milioni di unità. In netta affermazione il notebook, in declino i desktop. In cresciuta i sempre più potenti pc server e i personal del segmento consumer, destinati alla casa e alla multimedialità.
Dal rapporto si evidenzia che l’It in Italia è in affanno: i servizi (9.258 miliardi di fatturato) perdono l’1,2%, il software è stagnante (+0,4%), l’assistenza tecnica è in declino (-3,2%) mentre l’hardware, nonostante la picchiata subita dai listini, mette a segno un piccola crescita pari all’uno per cento.
«L’Italia spiega Capitani – è, sotto il profilo dell’Ict, un paese a più velocità, sia in relazione ai settori industriali sia in relazione al divario territoriale». Le banche si confermano con 4.393 miliardi i big spender dell’information technology. Ma è una spesa - spiega capitani - che si concentra per il 60-70% nella mani di solo pochi grandissimi gruppi. Inoltre il Paese denota grandi differenze tra nord e sud. La spesa It per occupato (805 euro la media nazionale) infatti è simili al Nord Ovest (1.054 euro) e al Centro (925 euro), cala leggermente nel nord Est (784 euro) ma precipita al sud e nelle isole a 4689 euro. La spesa pro capite in It passa dai 550 euro nel Nord Ovest a soli 154 nel Mezzogiorno.
Il mercato delle telecomunicazioni
«Le tlc - Sostiene capitani - sono invece un mondo più roseo. Il mobile corre, ma non vanno male neanche le telecomunicazioni fisse e per entrambe il traino, la parte che corre di più, è dato dai servizi a valore aggiunto, soprattutto quelli a più alto livello di innovazione. E va segnalato che sono proprio i contenuti, a pagamento o liberi a spingere il boom della banda larga. Il mobile è un perno di crescita e sta innescando veri e propri fenomeni come lo sviluppo degli smartphone, mentre in prospettiva Wi-fi e Wi-Max saranno elementi trainanti del settore».
I dati Assinform, infatti, mettono in luce un comparto con tassi di crescita al medesimo livello degli altri Paesi grazie a un disprezzabile progresso del 2,4% che porta il fatturato delle telecomunicazioni a quota 41,860 miliardi di euro.
Nel 2004 si è rafforzato il sorpasso delle tlc mobili, che si confermano il motore della crescita, su quelle fisse. Il mobile cresce del 4,9% a 22,063 miliardi, mentre il wireline è stagnante: -0,2% per un totale di 19,797 miliardi.
In particolare, spiega Capitani sono i servizi sulle reti senza filo a correre (+5,2% per un totale di 16,7 miliardi. In dieci anni infatti si è passati, sulla spinta della disponibilità di strumenti multimediali, da 1,8 miliardi di euro a, appunto 16,7 miliardi. A fronte di un incremento pari al 2,9% del giro d’affari della fonia mobile (14.080 miliardi), i cosiddetti Vas mobili hanno visto un rialzo del 20,4% per un totale di 2.570 miliardi. Rende bene dunque il business di Loghi e soprattutto suonerie. E non c’è neanche da stupirsene più di tanto visto che il loro prezzo, del tutto svincolato al valore reale, è arrivato a cifre ragguardevoli: fino a tre euro per una “polifonica”. E senza considerare il traffico che questi contenuti digitali creano. Il fatturato medio per utente cresce ancora ma il ritmo rallenta: tra il 2002 e il 2003 il cosiddetto arpu è aumentato del 6,8% e i quello relativo ai servizi non-voce del 31,2%. Ora il valore ammonta a 389,7 euro, è cresciuto del 2,6% rispetto al 2003 mentre la componente non legata alla fonia ha espresso un progress del 17,3% e questo vuol dire che un utente di tlc cellulari spende in loghi, suonerie, giochi, oroscopi e soprattutto messaggi oltre 60 euro all’anno. Del resto i messaggi (di testo o multimediali) sono aumentati vertiginosamente da 11,2 miliardi a 30,2 miliardi del 2004.
Per quanto concerne le reti fisse e internet Assiform registra un vero e proprio boom: gli accessi infatti sono raddoppiati e l’Italia è ora al nono posto la mondo con una scontata predominanza della xdsl rispetto alla fibra ottica. Si contano 4,4 milioni di utente del broadband e questo porterà all’affermazione dell’ip-Tv, la televisione su Ip, non appena le condizioni tecniche permetteranno una qualità adeguata. Sul fronte della banda larga in mobilità, gli utenti Umts sono ora due milioni. Secondo Assinform la disponibilità di banda, la diffusione di tecnologie digitali porterà a un incremento del mercato della musica e del video.
In definitiva dal rapporto Assinform illustra una situazione a multiple velocità e la sfida spiega capitani è superare un doppio ritardo. «Nel periodo 2002-2003 - afferma Capitani - eravamo in difficoltà, ma in compagnia di Francia, Germania e di molta parte dell’Europa. Ora invece l’Italia arranca da sola, ben distanziata dalle altre nazioni».
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